Message à l’attention des producteurs laitiers de la part de Pierre Ruest, président du comité de mise en marché des bovins de réforme et veaux laitiers

(English follows)

Longueuil, le 21 novembre 2019

Bonjour,

Je me nomme Pierre Ruest, je suis producteur laitier à Saint-Anaclet, au Bas-Saint-Laurent, et président du comité de mise en marché des bovins de réforme et veaux laitiers.

Comme président du comité, je siège au conseil d’administration des Producteurs de bovins du Québec, qui regroupe l’ensemble des producteurs de la province. Les PBQ coordonnent le Plan conjoint et les règlements pour les bovins destinés à la consommation ou à l’engraissement et organisent leur mise en marché. Actuellement, beaucoup d’entre nous sont confrontés à des difficultés quand ils mettent un veau laitier sur le marché. Il n’est pas rare que certains reçoivent un montant très bas ou même une facture lorsqu’un veau est envoyé à l’encan.

Je n’ai, moi-même, pas été épargné durant des périodes où l’offre était grandement supérieure à la demande. Ce problème se vit dans plusieurs pays, mais le Québec avait, jusqu’à tout récemment, été épargné grâce à la filière veau lourd du Québec. L’Australie, les États-Unis et plusieurs pays européens sont confrontés depuis des années à des problèmes de valorisation de leurs veaux.

Il est important de savoir que le marché des veaux laitiers subit d’énormes pressions depuis les derniers mois. Nos principaux acheteurs, les engraisseurs de veaux de lait et de veaux de grain, font face à des conditions de marché difficiles, ce qui se répercute sur les quantités de veaux achetés et sur le prix payé.

À certaines périodes de l’année, par exemple l’automne, il y a des semaines où les commandes des acheteurs ne sont pas suffisantes pour écouler tous les veaux offerts. De plus, les acheteurs ont de plus en plus de contraintes à acheter des veaux en moins bonne santé ou d’autres races que Holstein.

En plus, les coûts d’alimentation, la concurrence sur les marchés et les nouvelles normes de production ont entraîné la perte de plusieurs entreprises qui achetaient nos veaux. Actuellement, le prix obtenu, même s’il est bas, ne permet pas toujours de couvrir les coûts liés aux soins donnés, tant par nous que par les producteurs de veaux lourds.

Il est de notre devoir, comme organisation, de sécuriser la demande pour nos produits et c’est pourquoi on continue de mettre l’accent sur l’importance de la santé des veaux laitiers. Un point majeur est la nécessité de diminuer les maladies et les mortalités des veaux laitiers dans leurs premières semaines de vie et nous pouvons favoriser cette diminution.

Il est important que l’on s’assure de vendre des veaux en santé afin de se démarquer des autres marchés et d’attirer plus d’acheteurs sur le banc à l’enchère. Malgré les temps durs qui ne se régleront pas demain matin, ce qu’il faut, c’est un engagement et une solidarité des producteurs laitiers.

C’est par une grande mobilisation de chacun d’entre vous que nous pourrons aider à développer des marchés et à faire en sorte que les producteurs aient à nouveau un prix convenable pour leurs animaux. Les producteurs de lait québécois peuvent se positionner comme une référence en s’assurant d’appliquer les meilleures pratiques de conditionnement des veaux.

Nous disposons d’une organisation de producteurs et d’une génétique de troupeaux qui nous démarque. Nous souhaitons que le Québec devienne un modèle en Amérique du Nord en matière de santé et de bien-être des veaux laitiers. Je vous invite à prendre connaissance des vidéos et de la documentation produites par les PBQ et à discuter avec votre représentant régional pour en savoir plus.

Également, n’hésitez pas à contacter l’agence de vente des bovins de réforme et veaux laitiers à l’adresse ou au numéro indiqué à l’écran pour plus d’informations ou à contacter votre représentant régional. Améliorer la santé et le bien-être de nos veaux, c’est aussi améliorer la profitabilité de notre filière et, ultimement, maximiser la rentabilité de nos entreprises.

J’en profite pour vous rappeler que les assemblées générales annuelles régionales des Producteurs de bovins du Québec se déroulent à partir du mois de février et que l’on vous invite à prendre part au processus décisionnel de votre organisation. D’ici là, je vous dis : les solutions sont là, mais faut pas lâcher. C’est uniquement ensemble que l’on peut faire une différence.

Merci, à la prochaine.

 

Message for dairy producers from Pierre Ruest, chairman of the Cull and Bob calves Marketing Committee

Longueuil, November 21st, 2019

Hello,

My name is Pierre Ruest. I am a dairy producer from St. Anaclet, in the lower St. Lawrence area, and I am also Chairman of the Cull and Bob Calf Marketing Committee.

I am also a Board member of the Quebec Cattle Producers (PBQ), which regroups all the province’s producers. The PBQ manages the Joint Contingency Plan, oversees all cattle intended regulations meant for human consumption or for cattle fattening, and organizes the marketing file. A lot of us are currently facing difficulties when selling bob calves. It is common to receive a very low amount or even a bill when a calf is sent to the auction.

I, myself, have not been spared during periods where the supply was way above the demand. This issue is present in many countries, but until just recently, Quebec remained unscathed because of Quebec’s heavy veal sector. Australia, the United States and many European countries have been facing value-related problems for their calves for years.

It is important to know that the bob calf market has been under enormous pressure during the recent months. Our main buyers, milk-fed and grain-fed veal producers, are dealing with difficult market conditions, which impacts their buying power and, therefore, the number of calves sold and prices.

During certain times of the year, namely fall, there are weeks where the buyers’ orders are not sufficient to sell all offered calves. Moreover, buyers have less scope to buy less healthy calves or of other breeds than Holstein.

Furthermore, feeding costs, market competition and new production standards have led to the loss of many businesses that were buying our calves. Even if it is low, the current obtained price does not always cover the care related costs provided by both us and heavy veal producers.

It is incumbent upon us, as an organization, to secure the demand for our product. This is why we continue to focus on bob calf health. One major point is the need to diminish illnesses and mortality of bob calves in their first weeks of life. We can help diminish it.

It is important to sell healthy bob calves in order to distinguish ourselves from the other markets and to attract more buyers at the auction. Regardless of the difficult times we are facing that will not subside tomorrow, the key is engagement and solidarity from dairy producers.

Through the mobilization of each one of you, we will be able to develop markets and to ensure that producers obtain an adequate price for their calves once again. Quebec’s dairy producers can position themselves as a reference by making sure that the best calf conditioning practices are applied.

We have a producers’ organization as well as herd genetics that distinguish us from the rest. We wish that Quebec becomes a benchmark in North America for the health and welfare of bob calves. I invite you to take a look at videos and documents developed by the PBQ on the topic and to contact your regional representative for any additional information.

Also, please contact the cull and bob calf sales agency at the email address or phone number on the screen for more information.

By improving the health and welfare of bob calves, we will improve the profitability of our sector and, ultimately, of our businesses.

I would like to take this opportunity to remind you that the Regional Annual General Assemblies of the Quebec Cattle Producers will take place in February and we invite you to participate in your organization’s decision process. Until then, I say: “solutions are there, but we cannot give up. Together, we can make a difference.”

Thank you.