Santé animale

La sécurité et le bien-être des animaux sont des préoccupations majeures partout dans le monde. Au Québec, le MAPAQ intervient lorsque la santé ou le bien-être des animaux sont menacés. Des inspections sont effectuées conformément à la réglementation en vigueur (voir l’onglet sur le bien-être animal).

Certaines maladies animales peuvent compromettre la santé des animaux. Une éclosion de ces maladies peut occasionner des inconvénients économiques importants aux éleveurs et peut même avoir des répercussions sur la santé humaine.

Dans cette optique, les PBQ, en collaboration avec Les Producteurs de lait du Québec (PLQ), ont décidé de mettre en place un plan de mesure d’urgence afin de réagir rapidement et efficacement pour contrôler et limiter la diffusion dans le cas d’éclosion d’une maladie. Le travail de développement du plan est en cours et devrait être terminé en 2024.

De plus, différents programmes, destinés notamment aux entreprises du secteur agricole, ont été mis sur pied en vue d’appuyer les producteurs dans leur désir d’améliorer la santé et le bien-être des animaux. Pour en savoir plus sur la santé animale, consultez le site du MAPAQ.

Les grands volets de la santé animale en production bovine concernent surtout la biosécurité et l’antibiorésistance.

Biosécurité

Toute la viande vendue au Canada chez les détaillants, les restaurants et les institutions a été préalablement inspectée. Deux niveaux d’inspection sont à l’œuvre : ceux des gouvernements fédéraux et provinciaux. Le rôle de ces services d’inspection consiste à superviser la production bovine pour assurer que les directives en matière de santé et de salubrité sont respectées.

La biosécurité en production bovine, c’est

  • Savoir sécuriser sa ferme contre l’introduction de nouvelles maladies comme par exemple la Salmonella Dublin;
  • Contrôler la propagation des maladies à l’intérieur du troupeau;
  • Éviter de contaminer d’autres troupeaux.

Le tout constitue le Plan de biosécurité.

Prévention de l’introduction

Il existe plusieurs dizaines de mesures de biosécurité externes qui peuvent contribuer à sécuriser son troupeau            comme :

  • Le contrôle des visiteurs et des travailleurs
  • Le contrôle des achats
  • Le contrôle des transporteurs
  • La réintroduction d’animaux

Dans le cas de la Salmonella Dublin, le contrôle consiste à empêcher l’entrée de la bactérie par du fumier contaminé.

Exemples de bonnes pratiques :

  • Interdiction d’entrer dans les bâtiments sans autorisation;
  • Respect de règles d’hygiène pour les visiteurs;
  • Demander au transporteur d’attendre à la porte;
  • Ne jamais acheter un veau d’un encan;
  • Ne jamais acheter un veau d’un troupeau inconnu;
  • Poser des questions au vendeur avant d’acheter;
  • Demander des tests avant d’acheter;
  • Effectuer des tests si aucune information n’est disponible;
  • Ne pas aller aux encans avec vos vêtements d’étable;
  • Attention à la machinerie en commun;
  • Attention à la main-d’œuvre en commun.

Contrôle de la propagation

Il existe plusieurs dizaines de mesures de biosécurité internes qui peuvent contribuer à sécuriser son troupeau. Il s’agit d’adopter quelques mesures pour commencer et on fait alors de la biogestion.

Exemples de bonnes pratiques :

  • Isoler un animal malade lorsque cela est possible;
  • Propreté des seaux, bouteilles, abreuvoirs et mangeoires;
  • Attention au fumier transporté par les bottes;
  • Équipements séparés pour l’alimentation et le nettoyage;
  • Aires de vêlage propres;
  • Pas de vaches malades dans les aires de vêlage;
  • S’occuper des veaux malades en dernier;
  • Plus de lavage/désinfection dans les espaces veaux;
  • Isoler un nouvel animal pour 14 jours;
  • Un bon suivi du programme de vaccination;
  • Un bon apport de minéraux en fin de gestation.

Le bioconfinement

Il s’agit de garder ses microbes chez soi, le temps de résoudre la situation. L’absence d’animaux malades dans le transport et la mise en marché est un point très important pour le secteur de production. La mise en place de mesures de biosécurité présentera bientôt l’un des aspects les plus recherchés pour un acheteur d’animaux.

Personne ne peut tout faire parfaitement en biosécurité, mais tous peuvent en faire un peu plus en se dotant d’un bon plan de biosécurité. Notez les mesures en vigueur chez vous et exigez-les de vos visiteurs et travailleurs.

Implication des PBQ

Afin d’aider la filière à se développer et s’améliorer sur la question de la biosécurité les PBQ s’impliquent à différents niveaux :

  • Distribution d’affiches de biosécurité sur l’ensemble du territoire;
  • Diffusion d’information destinée aux producteurs, relativement à la biosécurité et aux pratiques à valoriser;
  • Implication dans la recherche afin de développer des pratiques de gestion efficaces;
    • En 2021, deux projets d’envergure se sont terminés et ont permis aux PBQ d’accéder à des données sur l’état de la situation de biosécurité dans les fermes de veaux lourds et dans le transport des veaux;
  • Mise en place de comités afin d’évaluer les priorités d’intervention ainsi que les potentielles solutions à mettre en place;
    • Un comité de la filière bovine qui rassemble les PBQ et les PLQ;
    • Un plan d’action développé qui permet de maintenir l’objectif en vue.

Antibiorésistance

L’antibiorésistance est cette capacité qu’ont les bactéries à résister à l’action des antibiotiques et à certains autres antimicrobiens. Cette résistance peut avoir différentes causes, mais celle qui est acquise à la suite d’une mauvaise utilisation ou à une utilisation intensive des antibiotiques préoccupe plus particulièrement la communauté internationale.

C’est la raison pour laquelle l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a publié, en mai 2015, son Plan d’action mondial contre l’antibiorésistance ayant pour objectif d’assurer, de manière durable, l’efficacité des traitements des maladies infectieuses avec des antimicrobiens efficaces et de bonne qualité.

Le contrôle de l’augmentation de l’antibiorésistance est l’affaire de tous ceux qui utilisent des antimicrobiens. Que ce soit l’utilisation pour la médecine humaine, pour son animal de compagnie ou pour la production animale, tous devront revoir la façon dont ils utilisent ces médicaments si précieux.

Le Programme québécois d’antibiosurveillance vétérinaire fournit annuellement des données pour le bovin. Pour connaître les résultats de cette étude, consultez le site du MAPAQ.