La minute bovine – Mai 2015
Tapis rouge pour le Veau du Québec
Par Marie-Isabel Martineau
Le jeudi 23 avril avait lieu l’évènement Tapis rouge – Veau du Québec au musée Grévin de Montréal. L’objectif de cet évènement était de réunir la clientèle du Veau du Québec dans une ambiance festive pour leur présenter les différentes activités publicitaires et promotionnelles prévues en 2015 afin de promouvoir le Veau de grain du Québec et le Veau de lait du Québec.
Étaient donc conviés à l’évènement les représentants des grandes bannières de chaînes de marchés d’alimentation du Québec, les distributeurs alimentaires de la restauration, les membres de différentes associations québécoises du secteur de l’alimentation et, bien entendu, des représentants de l’UPA. Les présidents des deux comités de mise en marché des secteurs veau de lait et veau de grain étaient présents et ont pu échanger avec les acheteurs.
Les producteurs de veaux de grain et de veaux de lait croient en l’importance d’investir dans la promotion de leurs produits. Depuis plusieurs années déjà, ils se sont dotés d’un fonds de promotion et de développement afin d’accroître la notoriété du Veau du Québec et de développer de nouveaux marchés.
L’activité a été un succès sur toute la ligne. Pour avoir une idée de notre soirée haute en couleur et digne des grandes stars, voici quelques photos.
Entente avec les acheteurs sur un prix plancher du veau de grain
Par Réal Daigle
L’agence de vente des veaux de grain a conclu une entente avec les acheteurs afin d’appliquer, l’automne prochain, unprix plancher de 3,40 $/lb pour les enchères comprises entre le 29 octobre et le 10 décembre 2015. Ce ne sera pas nécessairement le prix de vente réel, car le jeu de l’offre et de la demande continuera de s’appliquer, mais c’est un prix minimum.
Les veaux laitiers achetés ce printemps par les producteurs de veaux de grain seront ceux qui sortiront sur le marché du veau de grain l’automne prochain. Le fait de s’entendre sur un prix plancher pour l’automne vise donc à rassurer et encourager les producteurs à maximiser leurs achats actuels de veaux laitiers, même si les prix sont très élevés.
Pour l’ensemble de la filière, l’objectif réel est d’avoir le maximum de veaux de grain possible sur le marché à l’automne, car c’est la période de l’année où la demande est la plus forte. C’est aussi bien souvent à cette période que les efforts de développement de marché se concrétisent pour les abattoirs. Il ne faut donc pas passer à côté.
Cette initiative est une première dans l’histoire de la mise en marché des veaux de grain. Elle s’inscrit également tout à fait dans l’esprit du projet de vente par préattribution à l’étude avec les acheteurs depuis l’an passé. Espérons qu’elle portera ses fruits et que les volumes seront au rendez-vous.
Programme ASRA Veaux d’embouche : soyez vigilants!
Par Ann Fornasier
Récemment, les bons prix de marché des veaux d’embouche ont amené certains producteurs (et même certains prêteurs!) à se demander s’il était toujours opportun de renouveler leur contrat au Programme d’assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA) au produit Veaux d’embouche.
Prudence! La décision de mettre fin à votre contrat d’assurance comporte des conséquences qui pourraient affecter le revenu de votre entreprise pour les cinq prochaines années.
Sans vouloir être fatalistes, nous savons que la production bovine est marquée par des cycles de prix. Selon les analystes du marché, les prix ont probablement atteint leur sommet ce printemps 2015. Les Américains ont commencé à reconstruire leur cheptel vache-veau et, éventuellement, l’offre de veaux d’embouche augmentera et les prix devraient progressivement diminuer.
Personne n’est à l’abri du marché
Par ailleurs, on n’est jamais complètement à l’abri d’une perturbation du marché qui pourrait entraîner un recul inattendu des prix de vente ou encore une hausse importante des coûts de production. Le Programme ASRA vous offre cette double protection.
En ce qui a trait au coût d’assurance du Programme ASRA, on s’attend à une diminution substantielle de la contribution à payer pour l’année 2015, car le Fonds ASRA Veaux d’embouche est maintenant fortement positif. De plus, vous n’aurez pas à acquitter votre cotisation 2015 avant le mois de novembre (au lieu de juin 2015).
Rappelons que le prix de vente n’est pas très éloigné du revenu stabilisé du veau d’embouche. Ce dernier avoisinait 2,42 $/lb en 2014. Nous sommes près du seuil de rentabilité. Une légère chute des prix pourrait entraîner un déclenchement du Programme ASRA Veaux d’embouche. Avez-vous vraiment les moyens de vous priver d’un programme d’assurance?
Parlez à votre institution financière
Il peut également être sage d’en discuter avec votre institution financière avant de prendre une telle décision. De nombreux prêts exigent une adhésion au Programme ASRA, preuve qu’il s’agit d’une bonne garantie.
Les conséquences de mettre fin ou de ne pas renouveler votre contrat d’assurance vous sont rappelées dans la note ci-dessous1.
C’est une décision qu’il faut évaluer sur une période de cinq ans et non pas en se basant sur une analyse à court terme!
Pour connaître précisément les implications financières d’une demande d’exclusion ou d’un non-renouvellement, la Fédération invite les producteurs à contacter le bureau régional de La Financière agricole du Québec (FADQ).
1 Rappel des pénalités en cas de demande d’exclusion de l’adhérent (en 2016) ou de non-renouvellement du contrat d’ASRA à son échéance (fin de 2015) :
- Dans ces cas, le producteur ne pourrait pas s’assurer personnellement ou par l’entremise d’une personne associée pour l’année 2016 et la suivante (2017). De plus, lors de sa réadhésion en 2018, il devrait payer ce que la FADQ appelle une « contribution exceptionnelle d’équilibre » (CEE), calculée pour les deux années manquantes (2016 et 2017) en fonction des unités assurées en 2015. Si l’entreprise ne réadhère pas avant cinq ans (en 2021), elle n’aura pas à payer de CEE.
- Dans le cas spécifique d’une demande d’exclusion avant son échéance de cinq ans, d’autres frais seraient également exigés par la FADQ correspondant à 25 % de la contribution payée en 2015.
8e campagne PPA
Par Michèle de Munck
Une huitième campagne du Programme de paiements anticipés (PPA) a été lancée le 1er avril dernier dans le secteur bovin. Les modalités de prêt de cette nouvelle campagne sont identiques à celles de la précédente. Les producteurs pourront se prévaloir d’un montant maximum de 400 000 $ dont la première tranche de 100 000 $ est exempte d’intérêt. La portion restante portera intérêt au taux préférentiel moins 0,25 %.
Les taux unitaires utilisés pour le calcul des prêts admissibles seront les suivants :
Nom du produit agricole | Taux par tête |
Veaux de grain | 425 $ |
Veaux de lait | 580 $ |
Bouvillons d’abattage – 1250 lb | 930 $ |
Bouvillons d’abattage + 1250 lb | 1200 $ |
Veaux d’embouche – 675 lb | 750 $ |
Veaux d’embouche + 675 lb | 850 $ |
En 2014, 251 entreprises bovines se sont prévalues du PPA, comparativement à 244 entreprises l’année précédente. C’est presque 26 M$ en avances de fonds qui ont été versées aux producteurs de bovins (1 M$ de plus qu’en 2013). De ce montant, 15 M$ ne portaient pas intérêt. Les économies générées par le PPA sont substantielles; nous estimons à près de 1 M$ par année les économies d’intérêt réalisées par les producteurs de bovins.
Les producteurs ayant adhéré au programme dans la campagne précédente recevront automatiquement, par la poste, les formulaires pour leur inscription de 2015.
Si vous n’avez jamais adhéré au programme, contactez-nous pour de plus amples renseignements.
Vous pouvez joindre l’équipe du PPA au 450 679-0540, poste 8994.
CCA rencontre annuelle
Par André Roy
Du 10 au 12 mars 2015 se déroulait l’assemblée annuelle de la Canadian Cattlemen’s Association (CCA) à Ottawa.
La Fédération n’est pas membre de la CCA, mais elle maintient des contacts permanents avec l’organisation en assistant, entre autres, aux assemblées annuelles et semi-annuelles.
Au cours de cette réunion, les divers dossiers du secteur bovin canadien sont traités et discutés. Concernant les dossiers dits domestiques, les discussions et échanges ont porté beaucoup sur le bien-être animal et la problématique du réel prix de marché dans le secteur bouvillon d’abattage. Par réel prix du marché, nous entendons, entre autres, le prix juste que devrait recevoir le producteur pour des ventes spot. L’importance de plus en plus grande des ventes par contrats basées sur les marchés à terme rendent la détermination du prix juste de plus en plus problématique. D’autant plus que les déclarations de prix des transactions ne sont obligatoires qu’au Québec. D’ailleurs, une étude sur ce point spécifique est en cours afin de trouver une solution à cette problématique.
Deux dossiers internationaux ont particulièrement retenu l’attention :
- La législation américaine sur l’étiquetage du pays d’origine ou plus communément appelé COOL pour Country of Origin Labeling. La CCA est toujours optimiste quant à la décision finale du tribunal qui devrait être connu d’ici la fin du mois de mai 2015. Advenant une décision favorable, cela signifiera que le Canada pourra obtenir l’autorisation d’imposer des mesures compensatoires tant et aussi longtemps que le dossier ne sera pas jugé à sa satisfaction ou qu’un panel n’en décidera pas ainsi.
- Concernant l’entente entre le Canada et l’Union européenne, l’industrie continue de consacrer les énergies nécessaires afin que les accès négociés par le Canada soient réels. Les mesures d’accès au marché et la certification des abattoirs posent toujours un problème.
Enfin, comme la réunion se déroule à Ottawa, la CCA en profite pour organiser un cocktail où les députés et ministres de la Chambre des communes sont invités. Plusieurs d’entre eux se sont présentés, dont le ministre de l’Agriculture M. Gerry Ritz.
En terminant, notons que M. Dave Solverson a été reconduit à la présidence de la CCA et M. Dan Darling occupera le poste de vice-président.
Formation des nouveaux
Par Marie-Claude Dubuc
Le 14 avril dernier, la Fédération a tenu une formation à l’intention des nouveaux administrateurs, membres de comité de mise en marché et secrétaires régionaux. Cette formation, offerte chaque année, est grandement appréciée par les participants. La relève de chacun des secteurs a également été fièrement représentée.
Les participants profitent de l’occasion pour échanger avec le président et le personnel de la Fédération sur différents sujets et dossiers dont : la mission et la structure de la Fédération, les rôles et responsabilités des élus, les lois qui gouvernent la Fédération, la mise en marché et les cinq secteurs bovins, la promotion, les communications et l’administration de la Fédération.
L’invitation est donc lancée pour l’année prochaine à tous les élus de la Fédération qui désireront profiter de cette formation!
Changements au protocole de vaccination
Les producteurs de veaux d’embouche ont décidé de modifier le protocole de vaccination des veaux d’embouche pour les encans spécialisés.
À partir d’août 2015, le délai maximum requis entre la date de vaccination et la date de vente sera de quatre mois. Le reste du protocole demeure inchangé.