Spécial bien-être animal

C’est quoi le bien-être animal?

Petite définition : le bien-être animal est une notion associée au point de vue selon lequel toute souffrance animale inutile devrait être évitée. On fait référence le plus souvent aux cinq libertés des animaux : ne pas souffrir de faim et de soif, ne pas souffrir de contraintes physiques, être indemne de douleur, de blessures et de maladies, avoir la liberté d’exprimer ses comportements normaux et être protégé de la peur et de la détresse.


 

Pour répondre aux attentes

Les codes de bonnes pratiques ne sont pas obligatoires au Canada, mais ils sont de puissants outils pour répondre aux attentes de plus en plus élevées des consommateurs, du marché et de la société en ce qui a trait au bien-être des animaux d’élevage. 

Les partenaires et acheteurs de notre industrie

Ils imposent leurs exigences (mayonnaise Hellmann’s faite d’œufs de poules en liberté, interdiction d’utiliser de la viande de vaches non ambulatoires chez McDonald’s, pas de viande provenant de truies en cage en 2017 chez Smithfield, etc.).

Les consommateurs

Le comportement des consommateurs n’est pas toujours cohérent. Un sondage réalisé en juillet 2013 par le ministère de l’Agriculture des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec révélait que 83 % des répondants sont préoccupés par la santé et le bien-être animal. Ils avouent aussi connaître peu ou pas l’agriculture dans 65 % des cas, mais souhaitent augmenter leurs connaissances à ce sujet dans 59 % des cas. Finalement, les répondants estiment dans une proportion de 82 % que les animaux sont bien traités à la ferme. Les consommateurs se soucient peu de la science, ils adorent les animaux mais ne veulent pas se sentir coupables devant le contenu de leur assiette. 

Par ailleurs, le bien-être animal implique les émotions et les faits ne gagneront jamais sur les émotions dans le cas d’une crise de bien-être animal. Car comme le disait si bien Roosevelt « People don’t care how much you know until they know how much you care» (Les gens se soucient peu de ce que vous savez jusqu’à ce qu’ils réalisent combien vous vous souciez d’eux).


 

Notre engagement

La production d’une viande de qualité repose sur de saines pratiques d’élevage qui garantissent le bien-être et le bon développement des animaux que nous élevons.

Pour les producteurs de bovins, élever un troupeau est plus qu’un gagne-pain, c’est leur passion. Afin que chaque animal produise une viande de qualité, les producteurs élèvent leurs animaux dans des conditions qui satisfont plus que leurs besoins de base. Ils veillent à ce que chaque bovin évolue dans un environnement calme qui lui permettra d’exercer ses comportements naturels.


 

Notre implication

Bien que les codes de bonnes pratiques ne soient pas des normes obligatoires, les producteurs de bovins du Québec adhèrent aux principes de bien-être reconnus et mettent en application ces pratiques afin de veiller à la santé de leur cheptel.

Dans cette optique, la Fédération a participé activement à la consultation pour la mise à jour du nouveau Code de pratiques pour le soin et la manipulation des bovins de boucherie (Code). La nouvelle version a été publiée le 6 septembre 2013. Huit formations ont été organisées afin de rejoindre directement les producteurs.


 

Un nouveau code pour les bovins de boucherie

Ce nouveau Code est un ensemble de lignes directrices nationales sur le soin et la manipulation des bovins de boucherie. Il n’a pas pour but de décrire toutes les pratiques de production du bœuf, mais plutôt de présenter les principes qui s’appliquent tant dans le secteur vache-veau que bouvillon d’abattage.

Le Code contient six grandes sections dans lesquelles on retrouve des exigences et des pratiques recommandées.

Les six volets du Code 

1-     Environnement animal

La première section du Code touche l’environnement animal. On vise à ce que tous les bovins soient maintenus dans des conditions propices à leur sécurité, leur santé, leur confort, leur alimentation et leur manipulation sans cruauté. Il faut que les bovins puissent exprimer leurs comportements naturels et qu’ils ne souffrent pas des conditions météorologiques exceptionnelles comme la chaleur extrême.

Par exemple, si la combinaison de la chaleur et de l’humidité fait en sorte que la température dépasse 40oC, les bovins doivent avoir accès à de l’ombrage ou à un abri; on doit leur fournir de l’eau et éviter de les manipuler. Lors de froid extrême, on leur fournit plus de litière et on ajuste la ration alimentaire.

2-     Aliments et eau

On vise à ce que les bovins soient en santé et en état corporel optimal (état général de la vache qui est en relation étroite avec l’état de ses réserves en graisses. L’état corporel est noté sur une échelle de 1 à 5, 1 étant trop maigre et 5 trop gras.  Il faut donc surveiller continuellement le comportement, la performance, la note d’état corporel et la santé des animaux et ajuster le programme alimentaire en conséquence.        

Puisque les bovins de boucherie boivent entre 26 et 66 litres d’eau par jour, il faut assurer un accès suffisant à une eau de qualité pour répondre à leurs besoins physiologiques. Il est à noter que la neige ne peut être l’unique source d’eau, particulièrement si l’animal est en lactation, s’il vient d’être sevré et si l’état corporel se situe à 2,5 sur 5 selon l’échelle. Seules des quantités suffisantes de neige folle et propre peuvent servir de source d’eau. En tout temps, il faut prévoir une source d’abreuvement de remplacement.

3-     Santé animale

Une relation de travail avec un vétérinaire est une des exigences pour assurer la santé des bovins. Le producteur doit surveiller l’état de santé des bovins et assurer les traitements recommandés rapidement. En parc d’engraissement, la gestion  du complexe respiratoire bovin, des boiteries et des maladies nutritionnelles est décrite plus précisément, puisqu’il s’agit d’éléments souvent liés au bien-être animal.

4-     Élevage des animaux

C’est dans cette section que sont abordés les thèmes de manipulation des animaux, gestion de la reproduction et du vêlage, identification des animaux, écornage, castration et sevrage. L’idée maîtresse de cette section, est de faire vivre un minimum de stress et d’inconfort aux bovins.

Une attention  particulière est portée aux pratiques plus douloureuses comme l’écornage et la castration. Voir article plus détaillé.

5-     Transport

Le Code reprend essentiellement les dispositions du Règlement sur la santé des animaux (partie XII) qui couvre les exigences fédérales en matière de transport des animaux avec comme objectif que les bovins arrivent à destination en bon état. Pour plus d’information.

6-     Euthanasie à la ferme

Cette section du Code explique à quel moment la décision d’euthanasier à la ferme doit être prise (le bovin ne récupèrera sans doute pas, il ne réagit pas au traitement, il ressent une vive douleur ou une détresse grave, il ne peut se rendre aux aires d’alimentation et à l’eau et il affiche une perte de poids constante ou une émaciation) et décrit les méthodes d’euthanasie à la ferme. Pour en savoir plus.

Le Code de pratiques pour le soin et la manipulation des bovins de boucherie est disponible au www.nfacc.ca/codes-de-pratiques/bovins-de-boucherie. Des copies sont aussi disponibles à la Fédération des producteurs de bovins en communiquant avec Mme Nathalie Côté au ncote@upa.qc.ca.

 

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