Spécial AGA

210 producteurs de bovins, intervenants de l’industrie et représentants des différents paliers gouvernementaux étaient réunis les 2 et 3 avril pour la 32e assemblée générale annuelle des producteurs de bovins du Québec. Les échanges se sont déroulés sous le thème « Des rendez-vous pour la rentabilité, la relève et l’avancement. Des actions qui prennent forme! »


 

Mot du président

claudeviel

Durant son allocution aux délégués, le président Claude Viel a insisté sur l’importance de travailler à développer une relève, à la fois sur les fermes et à la Fédération. «  Alors que les prix s’améliorent, la relève a besoin d’entendre un message positif de notre part. Ce n’est pas intéressant pour personne d’entendre seulement du négatif. Moi, je suis tanné d’entendre certains producteurs se plaindre continuellement. »

Il a aussi insisté sur l’importance de ne pas baisser les bras dans le dossier de la rentabilité et de la sécurité du revenu, et ce, même si certains producteurs ont parfois l’impression que les dossiers n’avancent pas, ou pas assez vite à leur goût. « Ça ne veut pas dire que la Fédération ne travaille pas le dossier, qu’elle a baissé les bras concernant l’ASRA. Il faut dire que nous n’avons pas de contrôle sur les décisions sans appel du gouvernement. Cependant, le dossier reste l’une des priorités de la Fédération. »

 

 


 

Élections

Au terme de l’assemblée, le conseil d’administration de la Fédération a procédé à l’élection de son comité exécutif.

Il est dorénavant composé de :

  • M. Claude Viel, réélu à la présidence pour un nouveau mandat de deux ans;
  • M. Guy Gallant qui demeure le vice-président de la Fédération;
  • MM. Michel Daigle, André Ricard et Kirk Jackson qui complètent le comité exécutif.

Un nouvel élu joint le conseil d’administration. Il s’agit de M. Martial Hovington de la Capitale-Nationale-Côte-Nord.

Nous profitons de l’occasion pour souligner le travail accompli par les administrateurs sortants des différents comités et souhaitons la bienvenue aux nouveaux administrateurs de la Fédération.

Les élus qui vous représentent en 2014

Président Claude Viel
Abitibi-Témiscamingue Stanislas Gachet
Bas-Saint-Laurent Jacques Fortin
Capitale-Nationale-Côte-Nord  
Martial Hovington
Centre-du-Québec J.-Alain Laroche
Chaudière-Appalaches-Nord Bertrand Bédard
Chaudière-Appalaches-Sud Sylvain Bourque
Estrie André Tessier
Gaspésie-Les Îles Guy Gallant 1
Lanaudière André Ricard 2
Mauricie Louis-Joseph Beaudoin
Montérégie-Est Yvon Boucher
Montérégie-Ouest Kirk Jackson 2
Outaouais-Laurentides Gib Drury
Saguenay-Lac-Saint-Jean Gilles Murray
CMMBA Michel Daigle 2
CMMVE Thérèse G. Carbonneau
CMMBR Pierre Ruest
CMMVL Daniel Lajoie
CMMVG Gérard Lapointe
Légende : 1 Vice-président 2 Membre du comité exécutif

 

Nos demandes

Au terme des deux journées d’assemblée, les délégués ont adopté 21 résolutions qui guideront les actions de la Fédération au cours de la prochaine année. Un résumé de ces résolutions sera disponible sous peu sur le site Internet de la Fédération au www.bovin.qc.ca.


 

De la visite

marcelgroleauaga2014

Le président de l’UPA, M. Marcel Groleau, est venu à la rencontre des participants pour leur parler des activités agricoles mal protégées par les municipalités, du problème des terres agricoles qui sont la cible d’investisseurs financiers et du ministère de l’Environnement qui ne comprend pas le secteur agricole.

Et en réponse à certaines frustrations exprimées par les participants, M. Groleau propose, entre autres, une Union modernisée : « On s’est donné le mandat d’aller à la rencontre de tous les producteurs par le biais de forums. Il faut aller à la rencontre des producteurs, serrer la main de ces producteurs-là et écouter leurs frustrations et leurs besoins ».

Son allocution s’est terminée par une ovation debout demandée par un producteur qui considère qu’il est bien représenté par M. Groleau.


 

Prix engagement solidaire

sdconjointeallaireLors du banquet de l’AGA, le prix de l’engagement solidaire en production bovine 2014 a été remis à M. Rhéaume Allaire, un producteur de veaux d’embouche de Saint-Tite. Il opère une ferme de 90 vaches avec 300 bouvillons en engraissement.

L’implication de M. Allaire dans le travail collectif syndical démontre à quel point il est un homme d’équipe qui est aussi actif dans sa communauté et à travers différentes activités sportives.

Devant une salle touchée, le lauréat 2014 qui est engagé depuis plus de 40 ans dans la production, a livré un témoignage émouvant, celui d’un homme tenace et persévérant. Félicitations à M. Allaire pour ce prix hautement mérité!

Le lauréat 2014, M. Rhéaume Allaire, avec
sa conjointe Louise Vallée et le président
de la FPBQ, Claude Viel lors de la remise
du prix de l’engagement solidaire en
production bovine.

Le Prix

Cette reconnaissance, unique dans la production bovine, a été créée afin de souligner l’engagement et l’investissement solidaire et désintéressé des hommes et des femmes qui ont su faire évoluer la destinée de la production bovine.

La prochaine remise du Prix de l’engagement solidaire est prévue en 2016. Dès aujourd’hui, regardez autour de vous pour identifier des leaders, hommes et femmes, qui ont bâti et développé nos productions de bœufs et de veaux au Québec.


 

Nouvelles des secteurs

Veau de grain

Lors de l’atelier veau de grain, les producteurs ont montré une grande inquiétude concernant la santé des veaux. Ils ont demandé à la Fédération d’accentuer ses démarches auprès de Santé Canada et de l’ACIA afin d’avoir une approche concertée pour que les producteurs puissent bénéficier de moyens efficaces pour contrer les maladies qui affectent leurs élevages.

Le nouveau mode de mise en marché des veaux de grain que l’agence de vente négocie actuellement avec les acheteurs a été un autre sujet d’échanges. Rappelons que le 28 novembre dernier, les producteurs de veaux de grain, réunis en AGS, ont donné le mandat à leurs représentants de négocier une nouvelle convention de mise en marché avec les acheteurs.

L’essentiel des changements prévus porte sur la vente d’environ 80 % des veaux par préattribution directement aux acheteurs, à un prix fixé par une formule convenue à l’avance. La formule doit prévoir une prime suffisante à l’automne afin de stimuler une hausse du volume de production à cette période de l’année, alors que l’offre est souvent à son plus bas.

Les producteurs, comme les acheteurs, sont conscients que toute la filière serait gagnante avec une hausse du volume de production à l’automne. Il reste à s’entendre sur la formule de prix. Les discussions en atelier ont permis de bien saisir le véritable enjeu qui sous-tend ce projet de refonte, soit la capacité du secteur de procurer aux transformateurs, un approvisionnement constant et adéquat qui favoriserait un développement durable des marchés du veau de grain.

Veau d’embouche

Sachant qu’à partir de 2014, 25 % de l’ASRA sera basé sur le nombre de vaches en inventaire dans la base de données d’ATQ, il est important que les producteurs s’assurent de l’exactitude de leur dossier. C’est dans ce contexte qu’un représentant de La Financière est venu rencontrer les producteurs à l’atelier veau d’embouche. Il a expliqué en détail comment se feront les contrôles d’inventaire du troupeau à la ferme. Les producteurs ont demandé à la FADQ d’éviter d’effectuer ces contrôles durant la saison de paissance, soit du 15 avril au 15 novembre, les animaux étant alors très dispersés et difficiles à compter avec justesse.

Deux sujets relatifs à la mise en marché ont particulièrement retenu l’attention des producteurs. D’une part, ceux-ci ont donné le mandat à leur comité de mise en marché d’analyser les possibilités de mettre en place un système de vente des veaux d’embouche par vidéo, sur le Web. Ce travail devra évidemment se faire en collaboration avec les encans concernés.

D’autre part, les producteurs se sont penchés sur la pertinence de maintenir ou non les frais de 15 $/veau facturés pour les veaux hors normes. Considérant l’importance de conserver une image de qualité pour les encans spécialisés et considérant que les frais actuellement imposés ont eu une incidence significative sur la réduction du nombre de veaux hors normes, les producteurs ont décidé de garder le statu quo.

Veau de lait

Plusieurs dossiers ont retenu l’attention des producteurs de veaux de lait présents à l’atelier :

Concernant la sécurité du revenu, Mme Ann Fornasier a présenté un suivi de l’indexation 2013 et du nouveau modèle de coûts de production en cours de réalisation. La hausse spectaculaire du prix des carcasses des veaux de lait au cours des derniers mois a fait l’objet de discussions dans l’atelier. Les producteurs ont également souligné la forte hausse des coûts de production (poudre de lait et veaux laitiers) au cours de la même période.

Dans le dossier des modifications règlementaires, les producteurs se sont rappelés que la RMAAQ n’avait toujours pas homologué les modifications au règlement soumises il y a près d’un an. Ces modifications concernent essentiellement l’engagement des producteurs quant à l’usage des médicaments et substances interdites. Les producteurs ont également fait le point sur la gestion des références de production et ont démontré une certaine prudence quant à la remise en circulation des places-veaux de la réserve.

Lors de l’atelier, il a été rappelé que depuis de nombreuses années, la Fédération des producteurs de bovins du Québec s’engage envers le bien-être des animaux. Le secteur du veau de lait n’échappe pas à cet engagement. En décembre 2013, le comité de mise en marché prenait l’orientation suivante : d’ici 2018, tous les veaux de lait élevés au Québec le seront suivant le mode dit de logement collectif. Cette orientation a été réitérée par les producteurs de veaux de lait réunis à l’atelier.

Mme Marie-Isabel Martineau est venue présenter les nouvelles capsules Web mettant notamment en vedette un producteur de veaux de lait. Les producteurs se sont dits enchantés par cette formule promotionnelle. 

Assemblée générale spéciale des producteurs de bouvillons d’abattage

Dans le cadre d’une assemblée générale spéciale (AGS) des producteurs de bouvillons d’abattage tenue à huis clos, une trentaine de producteurs de bouvillons ont échangé sur les dossiers du secteur. La réduction constante des volumes de bouvillons au cours des dernières années a guidé les discussions. Il en ressort une insatisfaction des producteurs quant au mode de soutien du revenu qu’ils jugent inadéquat et inadapté aux besoins du secteur bouvillon.

La morosité ressentie découlant de cette réduction constante des volumes était palpable et les résolutions adoptées le reflètent bien. Les producteurs de bouvillons recherchent des solutions et souhaitent une intervention gouvernementale rapide et énergique, afin de sortir le secteur de cette spirale descendante des volumes.

Par ailleurs, dans la foulée d’une volonté d’impliquer davantage la relève agricole, l’assemblée a demandé d’ajouter un membre issu de la relève au sein du comité coûts de production des bouvillons d’abattage. On se souviendra que l’an dernier, le secteur a ajouté un siège au comité de mise en marché des bouvillons d’abattage pour un membre issu de la relève.

Après l’AGS, l’Agence canadienne de classement du bœuf a effectué une présentation qui décrivait l’organisme canadien de classement ainsi que les orientations futures. Les participants ont apprécié la présentation de la directrice générale, Mme Cindy Delaloye.

Bovin de réforme et veau laitier : connaître les enjeux et défis

Lors de l’atelier du secteur bovin de réforme et veau laitier, près de 50 producteurs ont été informés des activités relatives à la mise en marché, ainsi que des principaux dossiers de l’agence prévus pour l’année 2014, soit la mise en œuvre de la planification stratégique du secteur bovin de réforme et du secteur veau laitier, la négociation des conventions avec les postes de commercialisation ainsi que la refonte du Règlement sur la production et la mise en marché des bovins de réforme et des veaux laitiers.

Les producteurs ont eu droit à une présentation sur les grandes tendances du marché par M. Scott Matthews, acheteur de bovins provenant du Québec et des Maritimes pour Cargill, un acteur important dans l’abattage et la transformation de bœuf en Amérique du Nord.

Par la suite, Mme Chantal Foulds, de la firme Forest Lavoie Conseil, est venue dévoiler les résultats de l’étude sur les différents systèmes alternatifs de mise en marché d’animaux vivants au Canada, aux États-Unis et en Europe. Cette étude s’inscrit dans le cadre des travaux de mise en œuvre du plan stratégique des veaux laitiers, adopté en décembre 2012 par le CMMBR.

En conclusion, les producteurs présents ont apprécié le contenu varié de l’atelier.  La présence de spécialistes externes ont fait en sorte que les échanges ne se sont pas limités aux résolutions issues des assemblées régionales.


 

Saviez-vous que?

  • Devant le comptoir des viandes, un consommateur prend 3 secondes pour prendre une décision d’achat? C’est très rapide…
  • La viande demeure le centre de l’assiette? Ce qui veut dire que la décision des repas débute par la viande.
  • Les conditions de succès pour la mise en marché d’un produit de viande passent par les 4 P du marketing : Produit, Promotion, Place, Prix; et que toutes les composantes (4 P) sont interreliées.
  • Au Québec, 3 grandes chaînes contrôlent 69 % du marché : Loblaws, Metro, Sobeys-IGA.
  • 26,4 % des dépenses alimentaires sont effectuées dans les restaurants.

Ce sont quelques-unes des informations partagées aux délégués par Mme Marie-Isabel Martineau, directrice marketing et promotion à la FPBQ pour le veau.

 

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