Les agences de vente

À la suite de l’adoption du Plan conjoint, les secteurs de production se dotent d’agences de vente obligatoires et d’outils d’intervention dans la production et la mise en marché.

Le veau de grain

Le 3 août 1987, les producteurs de veaux de grain instaurent une agence de vente avec un mode de vente innovateur, celui des enchères électroniques.

L’agence de vente veaux de grain aura, dès sa création, sensibilisé les producteurs de veaux de grain à l’importance d’améliorer et d’uniformiser la qualité de leur produit. En 1990, un programme d’accréditation des producteurs voit le jour et introduit des standards de qualité. En décembre 1999, les producteurs se dotent d’un règlement exigeant la conformité à un Cahier des charges qui détermine clairement les conditions d’élevage des veaux de grain. Ce premier programme de certification à la ferme est né le 1er juillet 2000.

Toujours novateurs, en 2004, les producteurs de veaux de grain et de veaux de lait retirent les hormones de croissance de leurs élevages.

Le veau de lait

Depuis l’adoption du Plan conjoint, les producteurs de veaux de lait ont priorisé la promotion et le développement des marchés. Près de la moitié de la production est exportée à l’extérieur de la province. La qualité du Veau de lait du Québec est de notoriété publique.

En 2008, les producteurs de veaux de lait établissent les modalités de fonctionnement d’une agence de mise en marché.


Bœuf

Le bovin de réforme

En 1987, les producteurs de bovins de réforme décident de vendre leur produit exclusivement par enchères électroniques ou par encans publics. Le nouveau système vise avant tout à libérer les producteurs de chasses gardées par les intermédiaires et les abattoirs. Ce « grand dérangement » ne plait pas à tous, plusieurs qui y trouvaient leur compte s’y opposent fermement. Mais ces nouvelles façons de faire s’implantent tout doucement.

Les nouvelles méthodes de vente font rapidement augmenter le prix et le nombre des vaches de réforme et veaux laitiers commercialisés au Québec. Toutefois, conséquence de la diminution graduelle du cheptel laitier, le nombre de bovins de réforme et de veaux laitiers mis en vente de 1989 à 1993 chute graduellement. La croissance du secteur vache-veau n’est pas suffisante pour compenser la baisse du cheptel laitier réformé annuellement. Les acheteurs du Québec se font plus rares et les encans en régions se vident. Les producteurs et les encans réalisent qu’une rationalisation du secteur des encans s’avère nécessaire. La réflexion culmine avec la création de Réseau Encans Québec en 2002.

La crise de l’ESB en 2003 provoquera encore d’autres bouleversements. Le siège de l’abattoir Levinoff-Colbex, en décembre 2004 par les producteurs, mènera à la signature d’une entente prévoyant une croissance graduelle des prix en 2005 et l’acquisition de l’entreprise le 1er janvier 2006.

Le veau d’embouche

Depuis 1993, la mise en marché des veaux d’embouche se fait par l’entremise de l’agence de vente des veaux d’embouche. Cette agence autorise la mise en marché par le biais d’encans spécialisés, d’encans hebdomadaires, de la supervision d’un agent accrédité par les PBQ ainsi que la vente directe entre un producteur et un acheteur. Également, les producteurs de veaux d’embouche du Québec se sont dotés d’une plateforme permettant aux consommateurs de trouver facilement et rapidement les éleveurs qui mettent en marché de la viande à la ferme : www.boeufquebec.com.

Le bouvillon

Le 6 juin 1989, sept ans après l’adoption du Plan conjoint, la création de l’agence de vente est en vigueur. Les producteurs de bouvillons vendent désormais leur production soit par enchères électroniques, soit par ventes directes à l’abattoir, soit par encans publics.

Dans les années 80, les producteurs avaient des difficultés à mettre en marché leur produit, les prix variaient d’un producteur à l’autre et plusieurs devaient recourir aux services d’intermédiaires. Les délais de paiement s’avéraient souvent très longs. Plus que tout, la faillite de plusieurs abattoirs avait laissé d’importantes sommes impayées aux producteurs de bouvillons.

Cette difficile situation a mené à la création d’un Programme de garantie de paiement en 1989, rendu possible grâce à une modification apportée à la Loi sur la mise en marché des produits agricoles, alimentaires et de la pêche. Cette modification aura permis de constituer un fonds de garantie de paiement complémentaire aux cautionnements fournis par les acheteurs. Une première au Québec!

Depuis 1989, les volumes des bouvillons transigés ne cessent de croître. L’agence s’implique et innove en mettant en place un projet pour améliorer la qualité du bœuf du Québec. Ainsi est né le programme Bœuf Qualité Plus qui contient un cahier des charges détaillé et vérifié. Les premières fermes sont certifiées en mars 2005.

Le projet Expertise vétérinaire a vu le jour dans le but de mieux soutenir les producteurs en matière de santé animale. En 2003. le secteur développe un logiciel de traçabilité pour les bovins en engraissement : Bovitrace. Aujourd’hui, grâce à toutes ces initiatives, la qualité du bœuf produit au Québec rencontre les plus hauts standards de l’industrie.