Traçabilité
La traçabilité est un système d’identification et de suivi qui permet de retrouver de façon précise l’origine et la destination des bovins. C’est cette traçabilité qui tient lieu de référentiel quant à l’origine et à la qualité des produits.
Plusieurs pays à travers le monde ont déjà mis en place ou sont en train de développer des systèmes d’identification et de traçabilité des cheptels d’animaux. On parle ici d’outils (tatouages, bagues métalliques, identifiants électroniques) qui assurent une réaction plus rapide et efficace lors d’une crise sanitaire. Ce système permet donc de réduire l’impact d’une maladie animale, en plus d’offrir la traçabilité de la ferme à la table.
Une oeuvre inachevée
Depuis 2001, les producteurs de bovins du Québec s’efforcent de répondre aux exigences en matière d’identification et de traçabilité. Malheureusement, cette traçabilité s’arrête à l’abattage des animaux. Les consommateurs souhaitent de plus en plus connaître l’origine des produits qu’ils consomment. Il importe au gouvernement provincial de mettre les ressources nécessaires afin d’étendre le système de traçabilité à tous les maillons (distributeurs, détaillants) de la filière bovine.
Au Québec et au Canada
Au Canada, c’est l’Agence canadienne d’identification du bétail (ACIB) qui est responsable de la mise en œuvre du système d’identification permanente des animaux d’élevage. Depuis le 1er janvier 2001, il est obligatoire que les bovins et les bisons du Canada soient munis d’un identifiant fixé à l’oreille et ce, avant qu’ils ne quittent leur troupeau d’origine. Cet identifiant suivra donc l’animal jusqu’à l’étape de l’inspection de la carcasse à l’abattoir.
Au Québec, dès 1999, le gouvernement du Québec et l’Union des producteurs agricoles (UPA) ont convenu de mettre en place un système d’identification permanente et de traçabilité des produits agricoles de la ferme à la table. Attestra, un organisme autonome et à but non lucratif, est né en septembre 2001 afin d’administrer le système au Québec.
Depuis le 1er juillet 2002, dans le secteur des bovins de boucherie et des bovins laitiers québécois, chaque animal doit être muni de deux identifiants. Dès sa naissance ou dès son arrivée en sol québécois, le producteur pose dans une des oreilles du bovin, un petit panneau visuel qui affiche un numéro unique. Dans l’autre oreille, il pose une boucle électronique ronde de la grosseur d’une pièce de un dollar. Cet identifiant comporte une puce électronique codée avec le même numéro que le panneau visuel. Un lecteur adapté permet la lecture du numéro unique de l’animal.
Le saviez-vous?
Le Québec est la première province au Canada où l’on a mis en place un système de traçabilité complet où tous les déplacements des bovins, de la ferme à l’abattoir, doivent être déclarés. C’est donc l’ensemble des intervenants qui collabore activement au système : producteurs, encans, expositions, vétérinaires, abattoirs.
Dès qu’un animal fait son entrée sur un de ces sites, une déclaration est effectuée et transmise à Attestra. Un historique complet des sites visités pour chaque animal est donc établi, de sa naissance jusqu’à la fin de sa vie. Actuellement, le reste du Canada travaille à mettre en place un système comparable à celui du Québec.