Santé animale et biosécurité
La certification et la santé animale
Les programmes de certification VBP+ et CRSB visent à susciter l’engagement envers la durabilité et la santé animale. Le programme VBP+ permet notamment aux producteurs de démontrer qu’ils appliquent les bonnes pratiques.
La détection rapide de toute modification à l’état de santé d’un animal et une intervention appropriée sont de mise. Le vétérinaire accompagne le producteur dans ces étapes. Cela fait partie des exigences des programmes VBP+ et CRSB.
Pour tout savoir sur les programmes de certification VBP+ et CRSB, cliquez sur les logos.
![]() |
![]() |
L'antibiorésistance
L’antibiorésistance désigne la capacité des bactéries à résister à l’action des antibiotiques et d’autres antimicrobiens. Si plusieurs facteurs peuvent être en cause, c’est surtout l’utilisation excessive ou inappropriée des antibiotiques qui soulève des inquiétudes majeures à l’échelle mondiale.
Selon certaines estimations, d’ici 2050, l’antibiorésistance pourrait devenir la principale cause de mortalité dans le monde, devant le cancer. Son impact économique est également préoccupant : on estime qu’elle pourrait coûter entre 6 G$ et 8 G$ par an au système de santé canadien.
Le contrôle de l’augmentation de l’antibiorésistance est l’affaire de tous ceux qui utilisent des antimicrobiens. Que ce soit l’utilisation pour la médecine humaine, pour son animal de compagnie ou pour la production animale, tous doivent revoir la façon dont ils utilisent ces médicaments si précieux.
Au Québec, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) a mis en place un système de surveillance de l’usage des antibiotiques en production animale. Ce système permet de suivre l’évolution des pratiques et de déterminer les pistes d’amélioration afin de freiner l’émergence de résistances.
Le Programme québécois d’antibiosurveillance vétérinaire publie chaque année des données sur l’utilisation des antibiotiques en production bovine. Les résultats sont disponibles sur le site du MAPAQ.
Biosécurité
La biosécurité, c’est quoi?
La biosécurité, c’est tout ce que les producteurs font pour protéger leurs animaux et leurs proches, et prévenir l’introduction et la propagation des maladies dans leur élevage et d’une ferme à l’autre. Que ce soit un simple geste ou la concrétisation d’une plus grande idée, appliquer des mesures de biosécurité s’inscrit dans l’approche « Une seule santé », qui reconnaît que la santé humaine, animale et végétale sont interdépendantes.
Les projets en biosécurité
Au cours des dernières années, les PBQ ont mené des projets en biosécurité afin de mieux documenter cet aspect à la ferme, dans les encans et dans le transport, soit :
- Plan d’intervention à la ferme en biosécurité et services-conseils vétérinaires dans le veau de lait
- Concrétisation et hiérarchisation des risques de propagation de Salmonella Dublin lors de la mise en marché des bovins
- Amélioration de la biosécurité dans le transport
- Mise à jour des pratiques de biosécurité dans les encans de bovins de réforme et de veaux laitiers du Québec
L’Alliance biosécurité bovine du Québec, c’est quoi?
L’Alliance biosécurité bovine du Québec (ABBQ) est le fruit de deux années de collaboration entre producteurs, intervenants, chercheurs et organisations. Elle vise à renforcer la sécurité sanitaire de l’ensemble de la filière et à en améliorer la résilience pour préparer l’avenir face aux défis croissants liés à la santé et au bien-être animal.
Dans la filière bovine, où les déplacements d’animaux entre fermes, encans et abattoirs sont fréquents, les risques sanitaires sont bien réels. Une seule maladie contagieuse peut avoir des répercussions importantes : pertes économiques, baisse de productivité, effets sur le bien-être animal, stress pour les producteurs et atteinte à la réputation de l’industrie québécoise sur les marchés.
Vous trouverez sur cette page l’ensemble des produits et outils issus de l’ABBQ jusqu’à maintenant.
L’ABBQ se veut unificatrice et rassembleuse, et elle axera une partie de son travail sur le développement de cet aspect. De plus, consciente que la communication est la clé de la réussite de ce projet, l’ABBQ consacrera beaucoup d’énergie à la diffusion de l’information.
1. Le plan d’action de l’Alliance
Plan d'action 5 ans (2025-2029)
4 objectifs et 12 actions
Objectif 1 : Obtenir l’adhésion des acteurs à la stratégie |
|
1 | Sensibiliser les acteurs et les intervenants à l’importance de la biosécurité pour la santé des animaux |
2 | Soutenir les acteurs qui veulent mettre des actions en place |
3 | Tenir des discussions en filière pour améliorer la mise en marché des bovins afin de réduire les risques de transmission des maladies |
Objectif 2 : Favoriser l’adoption de bonnes pratiques de biosécurité |
|
4 | Développer une formation de biosécurité pour tous les acteurs |
5 | Transférer les connaissances sur les bonnes pratiques de biosécurité |
6 | Développer un questionnaire d’évaluation des risques pour la biosécurité pouvant inclure un plan d’action personnalisé |
7 | Encourager le dépistage des maladies en fonction des réponses au questionnaire d’évaluation des risques et/ou des besoins de la ferme |
Objectif 3 : Améliorer la biosécurité dès la conception des installations |
|
8 | Améliorer les points d’accès aux encans pour limiter la transmission de maladies |
9 | Encourager la mise en place de zones de chargement/déchargement et les autres mesures permettant de minimiser les risques de transmission de maladies |
10 | Planifier la conception des bâtiments en considérant la biosécurité |
Objectif 4 : Améliorer la communication au sein de la filière bovine |
|
11 | Mettre en place un système permettant de rejoindre tous les acteurs |
12 | Développer un visuel reconnaissable pour les communications |
4. Des installations adaptées
À venir
Un plan de mesures d’urgence
Dans un contexte où les risques de pandémie et d’épizootie sont élevés, il est essentiel que la filière bovine soit préparée à faire face à une situation d’urgence. C’est pourquoi les PBQ et Les Producteurs de lait du Québec ont uni leurs efforts pour développer un plan de mesures d’urgence commun.
Pourquoi un plan de mesures d’urgence?
Ce plan vise à mettre en place une structure de coordination efficace entre les différents maillons de la filière bovine en cas de crise, notamment lors d’une éclosion de maladie animale exotique, comme la fièvre aphteuse. L’objectif est double :
- Réduire les conséquences économiques, sociales et commerciales liées à une telle crise;
- Assurer une réponse rapide et coordonnée, grâce à l’expertise collective et à des rôles bien définis.
Ce travail préventif permet à la filière de mieux protéger la santé des troupeaux, la pérennité des entreprises agricoles et l’accès aux marchés.
Pour en savoir plus sur le plan de mesures d’urgence et pour mieux démêler les responsabilités des différentes parties prenantes, consultez le document ci-dessous.
PISAQ
Le Québec s’est doté du Programme intégré de santé animale du Québec qui vise à renforcer la capacité des éleveurs à atténuer de manière durable les effets collectifs des problématiques de santé et de bien-être animal sur la santé des cheptels, la santé publique et la productivité des entreprises. Consultez le site du MAPAQ afin d’en savoir plus. Les producteurs peuvent également consulter leur médecin vétérinaire ou contacter le MAPAQ au pisaq@mapaq.gouv.qc.ca pour toute question.